Starlettes

En noir et blanc, les photos sont en majorité du matériel promotionnel de leurs films de cette époque et mettent en exergue la grâce et la beauté de ces starlettes : jambes galbées, corps élancé et minois juvénile. Chaque starlette est présentée sur une double page à la maquette soignée : d’un côté la biographie et de l’autre les photos.

Ce livre est conçu comme un livre d’art, mais plutôt orienté “Leg Art”. En effet, l'auteur étant passionné par l’univers pin-up (et ami de plusieurs d’entre elles), c’est sous cet angle que les illustrations de Starlettes sont le plus souvent abordées. Quoi de plus légitime après tout ? La plupart des protagonistes qui sont nées au début du 20ème siècle sont passées par l’incontournable “Ziegfeld Follies” de New York qui se caractérisait, outre ses costumes et décors fabuleux, par des cascades de gambettes fuselées qui faisait accourir non seulement toute la gent masculine fortunée des environs de New York, mais également la plupart des agents artistiques à la solde des producteurs hollywoodiens.

C’était là, aux Follies, que bien souvent les carrières se déterminaient, pour peu que les artistes eussent du talent, ou à défaut, une personnalité et/ou un physique à faire se damner un saint… Et comme il n’était pas rare qu’elles aient tout cela à la fois, l’étape suivante passait nécessairement par Los Angeles et ses studios, que l’on pourrait facilement se représenter comme des ogres au besoin constant de chair fraîche. Si vous en doutez, considérez ceci : pour le personnage de Scarlett O’Hara du film “Autant en Emporte le Vent” (1939), 14 000 (oui, quatorze mille) candidates ont été auditionnées ! Sur ce nombre, seules 90 ont tourné un bout d’essai sur pellicule. Et sur ce dernier nombre, aucune d’entre elles n’a obtenu le rôle, celui-ci ayant échu à Vivien Leigh un peu par hasard, dans les tout derniers moments du casting.

Quoi qu’il en fût, le meilleur moyen qu’avaient trouvé ces studios pour promouvoir leurs films et leurs stars féminines, c’était de les photographier toutes jambes dehors ! Et l’on doit bien avouer que ça fonctionne encore, même si la magie du glamour de cet âge d’or a disparu de nos jours…

Ce livre tente donc de remettre en lumière la vie de celles qui ont largement participé à la propagation du Mythe Hollywoodien et de l’American Way of Life, bien au-delà des frontières de l’Amérique.